On est nombreux à s’interroger sur le phénomène Instagram, cette déferlante d’images, et beaucoup me demandent à quoi ça sert, qui faut-il suivre, bref questionnent de l’utilité de ce média. Parce que c’est avant tout un média, un réseau de communication où les marques plantent leur bastion et où nous, lecteurs mais acteurs, créons leurs autoroutes.
On dit dans le monde de la chaussure que 2015 est l’année des Sneakers. Elles représentent cette année là 30% du marché de la chaussure, un record. Et moi, vendeuse à l’espace Soulier du Bon marché cet automne, je suis au premier plan de la success story. Dans le ring, où s’affrontent les souliers de designers pointus et les sneakers de marques de sport (ou plutôt « le Street »), c’est un franc 4 – 0 pour les baskets, laissant le traditionnel escarpin se rhabiller pour l’été. Les Stan Smith et les New Balance règnent dignement, Veja ou Zespa les suivent.
Que pensez-vous de la chaussette dans l’escarpin ?
La première fois que je les ai vu, c’était à l’inauguration du Palais de Tokyo il y a 2 ans. Evénement parisianissimo ou l’on se prend 2 heures de queue pour aller voir des oeuvres d’art complètement farfelues. Bref, je faisais partie de ce gratin là, lorsque mes yeux se sont mis à hurler à la vue de sandales portées avec des chaussettes. Mon dieu, le joli décolleté de la chaussure était gaché par une grosse laine. Encore des modeuses qui croient qu’il suffit de faire des mélanges alambiqués pour avoir une allure. On ne confond pas été et hiver dans la mode, et tout n’est pas permis.
Mais cette association n’est-elle qu’un délire stylistique de ces dernières années ? Y a t-il un interet esthétique ?
Je me suis aperçue que cette mode des chaussettes dans les escarpins était loin d’etre nouvelle. Et oui, dans les années 70, nos demoiselles avaient déja tenté l’expérience. J’ai meme un cliché de la photographe Sacha Van Dorssen qui peut en attester…
Etonnamment, les pieds des filles sur la photo ne m’ont absolument pas choqué. Au contraire, les chaussettes apportaient cette petite touche sport, décontractant les robes assez structurées. L’association chaussette-escarpin peut donc avoir bien lieu mais si et seulement si l’on a ce sens des associations, cet équilibre des styles. Si l’on choisit de mettre des chaussettes en laine avec des sandales, évitez des sandales jaune citron. Les chaussettes blanches ou noir seront aussi un pari moins risqué. Et enfin, si vous voulez etre plus discret, portez les chaussettes relevées en hiver, avec de jolis collants.
Les deux dernières photos proviennent directement des catwalks. Nos designers se sont inspirés de cette tendance pour créer des chaussures-chaussettes. On opte pour le style citadin selon Chanel ou pour des chaussures chic selon Dolce&Gabbana.
Enfin, le meilleur pour la fin, si l’on veut oser la chaussette dans l’escarpin en grande pompe, tentez de trouver la chaussette qui met en valeur la chaussure, qui la magnifie et la sort de sa banalité. Par exemple …
Alors que la chaussure ne montrait que le poulain façon zèbre, imprimé assez classique, son association avec des chaussettes rayées permet de voir autre chose. Il y a dans cette composition de contrastes, une harmonie, une esthétique de la rayure et du noir et blanc.
<a Mes chers bouillons,
Me voilà en train d’apprendre à coder. Comme vous pouvez le voir, il y a déjà quelques modifications sur le design du blog. Vous avez vu mes jolis boutons pour facebook et pinterest ? Je m’étais attelée à la tâche l’année dernière, mais en voulant toucher à la partie « fonction.php », j’ai bloqué mon site… Plus de blog pendant 2 mois. Bref autant vous dire qu’à présent je m’y prends avec des pincettes, suivant avec précaution les précieux conseils de mon cousin (développeur). C’est plutôt amusant de coder, mais je m’aperçois qu’il ne suffit pas d’apprendre un nouveau langage, il faut aussi savoir créer quelque chose d’esthétique et d’harmonieux, de cohérent et de lisible. J’avance donc à tâtons, mais promis, j’aurai un blog digne du Sartorialist.
En attendant d’être une grande webdesigner, je continue de m’amuser avec mes petits chiffons. Ici, j’ai décidé d’associer du cuir avec de la soie, du noir et du jaune. Je me suis fait faire un joli pantalon en soie sauvage lorsque je vivais au Cambodge. Une petite merveille pour à peine 30 dollars. La soie sauvage… malheureusement ringardisée mais qui a pourtant une allure folle…Sur un pantalon qui laisse entrevoir les mollets et associée à du cuir, lui conférant glamour et modernité, cette soie peut enfin se révéler sous son vrai jour. </a>
Et non, je n’ai pas fait de pacte avec Louis Vuitton, ni brûler mes quelques sous, j’ai tout simplement travaillé dans le plus beau département de cette belle maison: les souliers !
Après s’être arrêtés sur le streetstyle des défilés, éclectique et extravagant, qui révèle un véritable folklore, ouvrons la porte des Maisons pour se glisser dans la magie des podiums de l’Automne-Hiver 2014!
Cette saison, beaucoup de rebondissements: Chanel s’ouvre à l’univers de la grande consommation sous des airs d’Andy Warhol, Louis Vuitton entre dans une nouvelle ère de sobriété avec Nicolas Ghesquière, Valentino ou Dolce&Gabbana soufflent un vent de Moyen Age…
Chanel ou l’art de la transgression
Les valeurs du luxe et de la mode changent…et c’est bien le message que veut nous faire passer monsieur Karl. Il veut montrer que la mode ne se borne pas à des tours d’aiguilles mais doit faire vivre un moment, raconter une histoire, interpréter une réalité. Ici, à travers son décor de supermarché, il veut nous montrer que le luxe n’est pas détaché du quotidien, mais au contraire qu’il s’en inspire…mais doit-il être au prix de négliger l’esthétique et l’élégance propre à la mode ?
Quelques looks ont cependant marqué mon esprit, de la combinaison-jogging en maille caramel, au tailleur Chanel- baskets montantes jusqu’aux motifs géométriques des doublures…
Louis Vuitton revisite ses codes
L’ère Marc Jacobs est bien révolue, point d’escalators ou de manèges à l’horizon. Alors que le faste des derniers défilés transportait Louis Vuitton vers la Haute Couture, la modernité des silhouettes de Nicolas Ghesquière, très sixties confirme son positionnement dans le Prêt-à-Porter. Entre styles futuristes et esprit rétro, Nicolas Ghesquière tâtonne à la recherche de la femme Vuitton.
Le défilé est un vrai monde enchanté, qui puise son inspiration tant dans des fables du Moyen-age que dans les contes de Perrault…Pelleteries, chausses pointues ou cagoules de croisés nous font parcourir les chemins mystérieux du 12e siècle. Mais la collection ne cesse d’étonner et affirme un véritable mélange de genre: des dessins naifs d’animaux, de la dentelle Sicilienne. Finalement, on est bien au cœur de l’univers Dolce&Gabbana: un univers on ne peut plus baroque, des silhouettes exubérantes, un style de cour, du rouge: un Show.