Supercalifragilisticexpialidocious, ça y est j’ai décollé !
A trop regarder les rayures bleu et blanches des robes de l’été prochain, mon esprit est allé s’y promener. Pas du côté des bains de mer et des marinières comme on pourrait croire. Non, les rayures de l’été 2016 où Blanc & Bleu s’alternent parfaitement ont un chic anglais et l’allure champêtre. C’est alors que me traverse l’esprit cette nourrice impeccable au col montant, cachant au fond d’elle ce précieux grain de folie. La fameuse Mary Poppins.
C’est parti, parapluie et canotier noir, je me plonge dans l’histoire. J’enfile les légendaires gants blancs, peaufinant le look soigné de l’héroïne. Je deviens le personnage, qui avec ses gants est devenu iconique à la manière de Karl Lagerfeld avec ses mitaines.
Le gant, c’est l’hyperstylisation. En trois tours de main, le gant transforme une tenue simple en un look sophistiqué. On se sent distingué, un peu unique. Facile, et surprenant.
Tout l’univers du film me revient à l’esprit. J’ai qu’une envie, les faire revivre. Je voyage avec les personnages, observe les looks qui mêlent incroyablement l’austérité d’une époque et la fantaisie de l’Angleterre. Des coupes classiques et des tailles marquées, mais un style twisté par des jeux de détails et de couleurs.
Vous souvenez-vous de la veste aux rayures orange et rouge de Bert (le ramoneur) ? Le style Mary Poppins est si fort qu’il a ressurgit naturellement dans mon esprit 15 ans après avoir vu le film. Peut-être seraient-ce bien les rayures verticales de cet été qui m’auraient soufflé l’idée. Peut-être serait-ce la vie dans cette banlieue au style anglais. Ou encore l’envie folle de concevoir une mode qui émerveille, à la façon de Mary Poppins.
Ou tout simplement le carrefour de ces ressentis, faisant naître l’idée. L’idée que Mary Poppins c’est peut être la prochaine tendance.
J’ai eu envie de vous plonger dans l’histoire et vous faire partager l’univers esthétique de Mary Poppins. Recréer son vestiaire comme si elle débarquait là, en 2016. Claquement de doigts et hop mon dressing se remplit subitement de robes gracieuses. Style british, volants arrimés au plastron, cols montants à la mode édouardienne et couleurs pastel, on y est. Un romantisme d’antan signé Cacharel. Les tissus légers et délicats révèlent une véritable féminité, une fraîcheur. Les courbes du corps sont redessinées pour épouser la silhouette en sablier de la femme des années 60. Prête pour parcourir la ville, mais aussi pour sauter à pieds joints dans le jardin idyllique dessiné par Bert.
Claquement de doigts numéro deux et la robe aérienne bleu layette se transforme en une robe chemise blanche bordée de volants. Le style est d’apparence formelle, mais est rapidement bousculé par la désinvolture de la robe. Idéale pour un look ultra chic sans en avoir l’air. Encore une astuce à la Mary Poppins.
Et que nous disent les vêtements ? Ici, ils parlent, comme les animaux de Disney. Comme tous les éléments du film, ils aident à formuler un message, une leçon. Ne jamais sous-estimer le vêtement. Son utilité dépasse largement le simple fait de vêtir.
Continuer à se laisser surprendre, ça serait ça le message. Continuez vous aussi à surprendre! Rêver le quotidien pour qu’il soit plus agréable. Faites un peu de place à votre imagination, comme un enfant, et vous verrez peut-être des choses inédites. Les animations de snapchat ne seront alors qu’une pâle copie des acrobaties de votre propre imagination.
L’art peut être un tremplin pour gagner cet état d’esprit. Se laisser happer pour s’évader, comme dans les dessins de Bert.
La magie s’opère à nouveau. Me voilà dans le jardin fantastique de Mary Poppins. Le parc de Bagatelle. Des jardins sublimes en bordure de Paris, encore gardés secrets. L’endroit est truffé de merveilles, de fleurs et de divines curiosités. Des paons sauvages sont les gardiens du lieu. Des champs de fleurs, finissent de vous convaincre que Paris est déjà loin. Je vous laisse sauter de tableaux en tableaux pour découvrir ce coin de paradis et de romantisme.
La robe s’est à nouveau transformée. Elle est à présent à l’image du romantisme du parc. Des fleurs forment une aquarelle sur le tissu, un organza de soie légèrement transparent. Le résultat est de la légèreté vivante, accentuée par la coupe, qui fait flotter la robe autour de vous. Une sorte d’apesanteur, où l’on oublie presque que l’on a des formes.
Si vous me suiviez en 2014, vous vous souviendrez que j’étais déjà inconditionnelle de cette robe Baby doll (en version Automne cette fois ), à la coupe aérienne emprunte des années 20.
Continuons la flânerie.
Petite incursion du ras de cou, la tendance de cette année !
Et voici le quatrième tableau, les curieux oiseaux de Bagatelle sont venus se posés gracieusement sur la robe de soie jaune qui a substitué la Baby Doll. Le voyage psychédélique touche presque à sa fin…
Pas un revoir, surtout des mercis… aux magiciens du style – Un immense merci à Cacharel, pour m’avoir transformé en personnage fabulaire le temps de quelques jours. Les stylistes signent une collection Été 2016 riche en poésie et féminité. Du grand style, dans le jus original de la marque. Le tout est tendance, et moderne. Une première boutique ouvrira ses portes très bientôt, en juillet 2016 rue de Buci dans le 6e. Coureeeez !
Un immense merci à la Maison Fabre, grâce à qui Mary Poppins n’a jamais été aussi chic, et stylée. Un héritage précieux, un savoir-faire Made in France, des pièces ultra mode et singulières. Bref, un cocktail explosif auquel j’ai pu goûter avec délice.
Enfin, à la gracieuse Karuna Balloo, horticultrice textile qui a littéralement fleuri mes photos. Ses créations sont des œuvres d’art, et qui parviennent aussi à vous transformer en œuvre d’art. Divin.
Les merci… aux photographes-enchanteurs : Mummy, qui a été mon oeil pendant ces longues heures de shooting et d’une patience sans fin – également à Armor Luz, ce doux personnage croisé aux abords du parc de Bagatelle, qui signe la dernière photo du shooting.