« Ce n’est pas assez que de présenter l’extérieur des costumes, il importe de faire connaître les pièces intérieures: souvent ce sont elles qui forment tout le prestige des modes ». Guillaume F.R Molé
C’est ainsi que commence l’exposition « La mécanique des dessous », qui a lieu aux Arts Décoratifs (jusqu’au 24 Novembre).
En voulant faire une rétrospective sur les artifices utilisés par les femmes et les hommes du 14e siècle à nos jours, l’exposition nous plonge dans de grandes interrogations quant au rôle de la mode, et à son évolution.
Alors que les femmes d’antan se contraignaient à porter des corsets, ou autres structures en tous genres pour magnifier leur corps, aujourd’hui, elles l’oublient et se préoccupent davantage du vêtement lui-même.
De ce qui était un second corps, il ne reste qu’une seconde peau. Une seconde peau qui est plus importante que la peau naturelle…
Le vêtement triomphe désormais, il est libre, et n’est plus l’esclave de la femme. Vous me direz que c’étaient les femmes qui étaient esclaves de ces structures métalliques. Mais quand on regarde aujourd’hui ce qu’il en est, on voit que les femmes sont tout autant soumises aux diktats de la mode. Si elles le sont moins physiquement, elles le sont davantage mentalement.
La mode, le vêtement, lui, a triomphé. Il s’exprime et s’est libéré de ses fonctions primaires : mettre en valeur le corps féminin. Certes, je ne vais pas dire que la féminité n’est pas au cœur du travail de certains stylistes, mais parfois ils l’oublient au profit de la créativité …
Assez de réflexions philosophiques, les photos parlerons mieux d’elles-mêmes!
Les visiteurs peuvent essayer des paniers, crinolines ou corsets spécialement faits à l’identique. Je n’ai pas hésité!
Structure de corset
Un faux-cul…
Comment les designers aujourd’hui réinterprètent ces structures…
Je ne peux m’empêcher d’évoquer le dernier défilé d’Été de Dolce&Gabbana, qui évoque la nostalgie du « vêtement-structure »…