Annonce officielle: l’été est arrivé ! Paris prend enfin des airs de vacances… Les bords de la Seine se transforment en plage, des jardins fleurissent dans certains hauts lieux de la capitale. Moi, c’est au bord de la piscine du palais des sports de Puteaux que je vous emmène, pour s’échapper quelques instants de notre ronron urbain…
Supercalifragilisticexpialidocious, ça y est j’ai décollé !
A trop regarder les rayures bleu et blanches des robes de l’été prochain, mon esprit est allé s’y promener. Pas du côté des bains de mer et des marinières comme on pourrait croire. Non, les rayures de l’été 2016 où Blanc & Bleu s’alternent parfaitement ont un chic anglais et l’allure champêtre. C’est alors que me traverse l’esprit cette nourrice impeccable au col montant, cachant au fond d’elle ce précieux grain de folie. La fameuse Mary Poppins.
Perchée sur des toilettes, les bras graphiques hypnotisants, dans une robe sanguinolente: voilà que je suscite l’interrogation de Neuilly-la-Tranquille. Le soleil a réveillé ses gens, les ménages de printemps sont lancés, et le résidu est au rebut. Je profite du ramdam.
Badaud: dont la curiosité est un peu naïve; (desuet). Niais qui admire tout, s’amuse à tout, qui est d’une curiosité frivole [1]. Flâneur qui passe son temps en regardant tout ce qui lui semble extraordinaire ou nouveau [2]. C’est aussi l’attitude que j’ai adopté pour m’insérer dans les rangs de la Fashion Week parisienne.
Il suffisait d’atterrir sur la ligne 9 ou la 1 du métro la semaine dernière pour réaliser que c’était la Fashion Week de Paris. Un battement de cil et hop, l’œil ankylosé se réanime à la vision de la bottine un peu trop sophistiquée de la demoiselle du métro. Je me rapproche, et Ô que vois-je sur le calepin de cette dame, des mots qui résonnent beau dans ma tête, des « Roland Mouret » , « élégance », « it dress », épars sur le papier… Un bref coup d’œil sur la tablette pour voir qu’elle était en réalité… journaliste de mode. Elle s’arrêterait à Iéna, direction le Palais de Tokyo.
C’est au cœur du monde de la fête foraine que je vous emmène cette fois-ci. Univers désuet, désormais vintage, mais inlassablement enchanteur et euphorique. Ici, la distraction est un art: décoration presque excessive aux allures baroques, amour des traditions passées, théâtralisation du jeu. Bref on est loin du minimalisme vénéré d’aujourd’hui. Mais cette profusion d’objets et de couleurs n’en est pas moins touchante. Au contraire, elle anime, égaye le paysage et crée une Chaleur humaine, façon Christine.