On est nombreux à s’interroger sur le phénomène Instagram, cette déferlante d’images, et beaucoup me demandent à quoi ça sert, qui faut-il suivre, bref questionnent de l’utilité de ce média. Parce que c’est avant tout un média, un réseau de communication où les marques plantent leur bastion et où nous, lecteurs mais acteurs, créons leurs autoroutes.
Je me suis dit que moi aussi j’allais poser mes valises dans cette tour de Babel, et entrer dans ce tourbillon d’images, de hashtags, et de mode. Voilà que j’accède à une communication plus intime des marques de luxe, et que je m’essaye à ce pêle-mêle photographique comme une blogueuse digne, traçant mon sillon. Il reste que dans cet océan d’images et de selfies, de girls et de placements produit, on a du mal à se convaincre qu’on ne perd pas son temps, malgré la bonne volonté.
J’en viens donc à vous parler de ce personnage assez singulier dans l’univers de la mode et du journalisme, qui s’est emparé du photosharing avec dextérité et humour et qui se nomme Fonelle. FonElle, c’est Sophie Fontanel, ancienne directrice Mode de Elle, pour qui la mode est aussi légère que l’élégance est essentielle, et qui finalement parvient à révéler une mode intellectualisée. Et sur le web, c’est une acrobate de la dérision qui joue avec les différentes ficelles que lui offre Instagram. L’image se décrypte avec le texte, l’anglais vient enrichir le français, et on rit. Chaque élément a son rôle dans l’œuvre. Et surtout, sa spontanéité se coule avec perfection dans la mesure battue par Instagram. Le lecteur conquis ne peut s’empêcher de rebondir, participant à la co-création qu’offre le réseau social.
Et sinon à quoi ressemble le Monde de Sophie ? Les choses se métamorphosent, les chats ne languissent plus, mais sont de véritables rats de l’Opéra, la mode a laissé tomber son masque de marbre … et sourit.
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Joie !