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Caroline Bothier

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Cet été, j’ai été beaucoup inspirée par le défilé Printemps-Eté 2013 de Dolce&Gabbana, et je suis ravie de pouvoir enfin vous montrer les photos de ma dernière création…

L’idée au départ était de faire un body du défilé de Dolce, ressemblant à ça…

Dolce&Gabbana défilé Eté 2013
Dolce&Gabbana défilé Printemps-Eté 2013

On m’avait offert un stage dans un atelier de couture, j’avais toutes les cartes en main pour réussir ce pari risqué …

J’ai donc commencé en janvier de cette année mon entreprise. Je déniche tout d’abord une jolie étoffe Dior, dans un magasin de tissus à Nantes. Un doux mélange de fils de laine, de tulle et de fils métalliques … un vrai luxe que je m’offrais, mais à petit prix (30 euros).

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Maille de laine Dior

J’expose mon projet à ma prof de couture, et toute contente, je lui montre les différents bodys auxquels j’aspirais.

Je la vois esquisser une moue sur son visage qui n’inspirait rien de positif …  » Un body ? mais il faut au moins dix ans d’expérience pour pouvoir se permettre de faire de la lingerie! ».

Adieu veau, vache, cochon… Perrette voit ses rêves se défiler.  Je revois donc mes ambitions, tout en gardant mon cap. OK, on fera un caraco et un short.

Après tout, c’est ça la création, c’est savoir faire évoluer ses idées, concevoir au fil de ses inspirations, accepter le changement, faire murir son idée de départ, s’adapter aux contraintes matérielles…

Me voilà donc lancée sur le patron du caraco… je n’avais pas touché à la géométrie depuis 10 ans. « Oulala ». Puis je m’attaque à la découpe de mon tissu, qui s’annonçait déjà assez capricieux. Trop fragile pour passer à la machine, je me résouds à le coudre entièrement à la main.

Au bout de quelques heures de travail,  le caraco prends forme et avec lui, mes idées. Animée par l’univers de Dolce & Gabbana, je décide de faire les mêmes finitions que certaines pièces du défilé. Mon tissu s’y adaptait parfaitement, avec sa trame en laine.
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Je me suis attaquée au short qu’en juillet, à mon retour d’Italie. En effet, je préférais ne pas trop me hâter, car il faut prendre du temps pour ce genre de chose!

Cette fois, je m’y suis mise seule, avec l’aide d’un patron. Pour finir, j’ai choisi de surfiler chaque bordure au fil d’or, donnant une note précieuse et ancestrale à l’ensemble.

Quelques coups d’aiguille plus tard, voilà le résultat !

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Une petite idée  pour tous ceux ou celles qui veulent recycler de vieux tee-shirts…

On fouille dans les placards de sa grand-mère ou on file au marché saint-pierre, et on dégote un petit bout de tissu avec de jolis motifs. Il ne reste plus qu’à coudre, pour avoir une belle petite poche de couleurs sur le tee-shirt!

Et voilà!

tee shirt vintagetee shirt vintage

Après une petite coupure estivale, je sors la tête de l’eau pour la replonger dans un univers aussi enchanté qu’un fond marin, la mode.

Qu’ y a t-il de plus  captivant que de suivre les aventures du vaisseau Louis Vuitton?

En effet, pour cette rentrée, le paquebot nous  fait voyager dans un nouvel univers, imaginé en collaboration avec l’artiste de Street Art Londonien Ben Eine.

 Après les graffitis de Stephen Sprouse, les foulards Louis Vuitton se parent de lumineuses inscriptions, inspirées des murs peints de l’artiste londonien.

Ses lettres légendaires qu’il peint tout autour du monde nous transportent dans l’effervescence des jeux de Las Vegas…louis vuitton ben eine louis vuitton ben eine

Une nouvelle fois, Louis Vuitton célèbre le street art, reconnu comme un art à part entière. Plus qu’un art de la rue, c’est un art contemporain qui à sa place dans les rangs du luxe. Et cela me ravit, car j’adore le street art.

 On dit adieu aux pois de Yayoi Kusama, et on souhaite la bienvenue aux grafs de Ben…

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Foulard Louis Vuitton x Ben Eine – édition limitée

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En me promenant dans les allées du 10 Corso Como, le Colette milanais, je suis tombée sur des sacs à main d’une élégance sans  pareille. On aurait dit des écrins, cousus avec un velours précieux, et ornés d’accessoires -bijoux.

C’est Roberta di Camerino qui donne le « la ».  En utilisant des velours particuliers, appelés « Soprarizzo« , la marque crée des sacs évoquant un luxe d’antan. Les  somptueux velours vénitiens étaient, à l’origine, utilisés pour l’ameublement, décorant les murs du Vatican, ou de grands édifices comme l’Opéra de Rome.

En les détournant la matière au profit des accessoires, la créatrice de la marque, Giuliana Camerino, nous offre de vraies merveilles …sac 10 corso como 5Giuliana Camerino nous prouve que le sac à main sort de la sphère des accessoires pour accéder au prestigieux univers du prêt-à-porter…

sac 10 corso como 2 sac 10 corso como 3 sac 10 corso como 4

 

« Ce n’est pas assez que de présenter l’extérieur des costumes, il importe de faire connaître les pièces intérieures: souvent ce sont elles qui forment tout le prestige des modes ».    Guillaume F.R Molé

C’est  ainsi que commence l’exposition « La mécanique des dessous », qui a lieu aux Arts Décoratifs (jusqu’au 24 Novembre).

En voulant faire une rétrospective sur les artifices utilisés par les femmes et les hommes du 14e siècle à nos jours, l’exposition nous plonge dans de grandes interrogations quant au rôle de la mode, et à son évolution.

Alors que les femmes d’antan se contraignaient à porter des corsets, ou autres structures en tous genres pour magnifier leur corps, aujourd’hui, elles l’oublient et se préoccupent davantage du vêtement lui-même.

De ce qui était un second corps, il ne reste qu’une seconde peau. Une seconde peau qui est plus importante que la peau naturelle…

Le vêtement triomphe désormais, il est libre, et n’est plus l’esclave de la femme. Vous me direz que c’étaient les femmes qui étaient esclaves de ces structures métalliques. Mais quand on regarde aujourd’hui ce qu’il en est, on voit que les femmes sont tout autant soumises aux diktats de la mode. Si elles le sont moins physiquement, elles le sont davantage mentalement.

La mode, le vêtement, lui, a triomphé. Il s’exprime et s’est libéré de ses fonctions primaires : mettre en valeur le corps féminin.  Certes, je ne vais pas dire que la féminité n’est pas au cœur du travail de certains stylistes, mais parfois ils l’oublient au profit de la créativité …

Assez de réflexions philosophiques, les photos parlerons mieux d’elles-mêmes!

photo expo Les visiteurs peuvent essayer des paniers, crinolines ou corsets spécialement faits à l’identique. Je n’ai pas hésité!

Structure de corset

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Un faux-cul…

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Comment les designers aujourd’hui réinterprètent ces structures…

Thierry Mugler, prêt-à-porter, PE 1992
Thierry Mugler, prêt-à-porter, PE 1992
Versace, mini-robe bustier, haute couture PE 2012
Versace, mini-robe bustier, haute couture PE 2012
Iris Van Herpen, collection micro couture, PE 2012
Iris Van Herpen, collection micro couture, PE 2012
Dolce&Gabbana défilé Eté 2013
Dolce&Gabbana, défilé PE 2013

Je ne peux m’empêcher d’évoquer le dernier défilé d’Été de Dolce&Gabbana, qui évoque la nostalgie du « vêtement-structure »…

 

La mode des années 60: une fraicheur et une envie de croquer dans le futur à pleines dents. Les créateurs de l’époque sont comme insufflés d’une nouvelle énergie, et les photographes de mode semblent réussir à saisir l’instantané et le naturel, ce qui ne se fige pas.

Ici, ce sont des cirés acidulés, auxquels sont greffés des clins d’œil  humoristiques qui nous replongent dans l’esprit audacieux de ces années- là.

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