Mes petits bouillons,
Voici une de mes petites astuces pour ne pas perdre ses essentiels, comme la carte bleue ou le passeport. Je suis une experte en la matière, il fallait donc remédier la chose…
La solution au problème se trouvait au plus profond des abimes de la mode: donner matière, couleur et âme aux objets qui n’en n’ont pas. N’est-on pas plus attaché à un objet intime et significatif qu’à une chose impersonnelle, comme peut l’être une « carte bleue » ? Et voilà que ma carte bleue s’est parée d’une épaisse couverture en cuir rouge pomme d’amour pour trôner parmi mes affaires. Sortie de la banalité de son statut de « carte bleue », j’ai désormais une « it carte ».
Assez parlé, passons aux choses techniques.
J’ai eu la chance de récupérer de mon ancien stage des chutes de cuir de veau: bonne qualité et couleurs sympas garanties! J’ai donc filé au marché saint pierre pour acheter des aiguilles à cuir pour machine à coudre (épaisseur 100). Et la, feu. Je commence par prendre les mesures de ma carte, découpe deux rectangles identiques avec mon cutter et les superpose. Mon futur porte-carte fait alors un petit passage par ma précieuse machine, équipée de fil robuste et d’une aiguille de titan. Je jubile à entendre le martellement de l’aiguille sur le cuir … tac tac tac…
Quelques instants plus tard, l’objet commence à prendre forme. Il ne reste plus que les finitions, essentielles dans tout travail de couture. Bords ronds, encoche,…la pratique et l’esthétique se mêlent pour donner vie à mon porte-carte.