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Dolce&Gabbana

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Après s’être arrêtés sur le streetstyle des défilés, éclectique et extravagant, qui révèle un véritable folklore, ouvrons la porte des Maisons pour se glisser dans la magie des podiums de l’Automne-Hiver 2014!

Cette saison, beaucoup de rebondissements: Chanel s’ouvre à l’univers de la grande consommation sous des airs d’Andy Warhol, Louis Vuitton entre dans une nouvelle ère de sobriété avec Nicolas Ghesquière, Valentino ou Dolce&Gabbana soufflent un vent de  Moyen Age…

Chanel ou l’art de la transgression

Les valeurs du luxe et de la mode changent…et c’est bien le message que veut nous faire passer monsieur Karl. Il veut montrer que la mode ne se borne pas à des tours d’aiguilles mais doit faire vivre un moment, raconter une histoire, interpréter une réalité. Ici, à travers son décor de supermarché, il veut nous montrer que le luxe n’est pas détaché du quotidien, mais au contraire qu’il s’en inspire…mais doit-il être au prix de négliger l’esthétique et l’élégance propre à la mode ?

Quelques looks ont cependant marqué mon esprit, de la combinaison-jogging en maille caramel, au tailleur Chanel- baskets montantes jusqu’aux motifs géométriques des doublures…

chanel hiver 2014 Louis Vuitton revisite ses codes

L’ère Marc Jacobs est bien révolue, point d’escalators ou de manèges à l’horizon. Alors que le faste des derniers défilés transportait Louis Vuitton vers la Haute Couture, la modernité des silhouettes de Nicolas Ghesquière, très sixties confirme son positionnement dans le Prêt-à-Porter. Entre styles futuristes et esprit rétro, Nicolas Ghesquière tâtonne à la recherche de la femme Vuitton.

vuitton 2014Dolce&Gabbana est une poésie

Le défilé est un vrai monde enchanté, qui puise son inspiration tant dans des fables du Moyen-age que dans les contes de Perrault…Pelleteries, chausses pointues ou cagoules de croisés nous font parcourir les chemins mystérieux du 12e siècle. Mais la collection ne cesse d’étonner et affirme un véritable mélange de genre: des dessins naifs d’animaux, de la dentelle Sicilienne. Finalement, on est bien au cœur de l’univers Dolce&Gabbana: un univers on ne peut plus baroque, des silhouettes exubérantes, un style de cour, du rouge: un Show.

dolce&gab

Cet été, j’ai été beaucoup inspirée par le défilé Printemps-Eté 2013 de Dolce&Gabbana, et je suis ravie de pouvoir enfin vous montrer les photos de ma dernière création…

L’idée au départ était de faire un body du défilé de Dolce, ressemblant à ça…

Dolce&Gabbana défilé Eté 2013
Dolce&Gabbana défilé Printemps-Eté 2013

On m’avait offert un stage dans un atelier de couture, j’avais toutes les cartes en main pour réussir ce pari risqué …

J’ai donc commencé en janvier de cette année mon entreprise. Je déniche tout d’abord une jolie étoffe Dior, dans un magasin de tissus à Nantes. Un doux mélange de fils de laine, de tulle et de fils métalliques … un vrai luxe que je m’offrais, mais à petit prix (30 euros).

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Maille de laine Dior

J’expose mon projet à ma prof de couture, et toute contente, je lui montre les différents bodys auxquels j’aspirais.

Je la vois esquisser une moue sur son visage qui n’inspirait rien de positif …  » Un body ? mais il faut au moins dix ans d’expérience pour pouvoir se permettre de faire de la lingerie! ».

Adieu veau, vache, cochon… Perrette voit ses rêves se défiler.  Je revois donc mes ambitions, tout en gardant mon cap. OK, on fera un caraco et un short.

Après tout, c’est ça la création, c’est savoir faire évoluer ses idées, concevoir au fil de ses inspirations, accepter le changement, faire murir son idée de départ, s’adapter aux contraintes matérielles…

Me voilà donc lancée sur le patron du caraco… je n’avais pas touché à la géométrie depuis 10 ans. « Oulala ». Puis je m’attaque à la découpe de mon tissu, qui s’annonçait déjà assez capricieux. Trop fragile pour passer à la machine, je me résouds à le coudre entièrement à la main.

Au bout de quelques heures de travail,  le caraco prends forme et avec lui, mes idées. Animée par l’univers de Dolce & Gabbana, je décide de faire les mêmes finitions que certaines pièces du défilé. Mon tissu s’y adaptait parfaitement, avec sa trame en laine.
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Je me suis attaquée au short qu’en juillet, à mon retour d’Italie. En effet, je préférais ne pas trop me hâter, car il faut prendre du temps pour ce genre de chose!

Cette fois, je m’y suis mise seule, avec l’aide d’un patron. Pour finir, j’ai choisi de surfiler chaque bordure au fil d’or, donnant une note précieuse et ancestrale à l’ensemble.

Quelques coups d’aiguille plus tard, voilà le résultat !

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